Les défis du web à (très, très) bas prix

En 2014, la nécessité pour une entreprise en démarrage d’avoir un site web n’est pas à débattre. Les entrepreneurs suivis dans ce blogue sont tous présentement en train de travailler sur une nouvelle campagne ou une nouvelle approche en ligne. Leur niveau de familiarité avec les différentes étapes de développement d’un site ou d’une tactique promotionnelle web est très différent l’un de l’autre. Un point commun par contre: un budget infinimum, comme dirait Richard DesjardinsLe thème des défis du web à bas prix au cours du mois de novembre s’imposait de lui-même en terme de timing. Ainsi soit-il!

Nom: Andry Lant Rakoto
Niveau de confort avec le web: 3 sur 10
Budget: 1 sur 10
Démarche initiale : engager un développeur à son compte
Site: http://www.marclan.ca
Catégorie: vente en ligne de produits fins d’origine malgache

 

 

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Comme un million de gens…

Comme des millions d’autres, Andry Lant Rakoto n’est pas très familière avec les différentes étapes, les bonnes pratiques web, et peine à évaluer la pertinence des offres de services qu’on lui fait. Elle lit, se renseigne, mais clairement, ce n’est pas sa tasse de thé, elle s’en confesse. Mais elle vise comme tout le monde un site efficace, arrimé à l’image de sa gamme de produits. Elle aspire à un design axé sur ses objectifs de conversion. Elle est bien consciente que son site n’est pas parfait.

Occupée à d’autres dossiers cruciaux, elle a d’abord engagé un développeur indépendant qui lui promettait de lui programmer un beau site internet pour pas cher. C’est lui qui a réalisé toutes les étapes de développement, d’intégration et de tests. Il a géré la mise en ligne. Elle lui a fait confiance et s’est laissée guider.

Elle n’a malheureusement pas assez réservé de budget pour la maintenance du site (la mesure des résultats, la mise à jour du site, et l’évolution de l’architecture et du design en fonction de l’évolution de ses gammes de produits). La promotion du site via des campagnes de mots clés et l’optimisation de contenu en fonction des moteurs de recherche sont, toujours pour des questions d’argent, restées inadéquates.

Après désormais 8 mois en ligne, elle est déçue du site qui lui apparaît peu ergonomique, peu axé sur la vente en ligne et peu performant. Elle n’est pas capable de le mettre à jour à sa guise pour ajouter de nouvelles gammes de produits à la liste. Elle comprend mal son outil de gestion de contenu et n’est pas maître du « code source » programmé par le développeur.

Certes, le site répond à son besoin d’être présente sur le Web, lui sert bien de carte d’affaires au quotidien, et a permis à quelques milliers de visiteurs de découvrir ses produits. Mais les transactions en ligne doivent augmenter en priorité. C’est son objectif de conversion no 1. Elle ne croit pas qu’elle y parviendra avec le site actuel.

Pourtant, elle a toujours su, particulièrement dans le secteur du commerce au détail, que l’image et le design d’un site sont cruciaux. Mais la distribution des dollars pour l’ensemble de l’oeuvre a été mal répartie: trop d’argent investi sur le site comme tel, et pas assez sur les éléments qui font qu’on le consulte, qu’on le réfère, qu’on y accède, qu’on l’utilise, qu’on le partage et qu’on y revient. Comme si l’on avait construit un palais dans le désert, mais sans route pour s’y rendre.

Un diagnostique révélateur

Telle qu’elle nous en parlait il y a un mois, Andry a fait analyser le site et le référencement organique qui lui génère présentement du trafic afin de connaître l’état des lieux. Verdict, sans surprise:

  • ajustement des textes nécessaire pour améliorer la performance de mots-clés et leur référencement organique
  • changement de plate-forme d’édition pour avoir la souplesse d’ajuster l’architecture du site en fonction de l’évolution de ses gammes de produits, selon les marchés visés
  • modification des fonctionnalités et du design pour maximiser les ventes.

Par contre, le budget n’a pas changé: environ 1000$ seront disponibles pour l’année à venir. 

C’est là qu’on est rendu! Maintenant, il s’agit d’appliquer les recommandations précédentes.

Déterminée, elle envisage d’utiliser un gabarit pour faciliter l’édition, minimiser les coûts d’intégration et de développement. Elle gardera la majeure partie de son budget pour la promotion du futur site. Des firmes soumissionneront pour la mise en oeuvre des étapes subséquentes.

Qu’en pensez-vous?

 

Sinon quoi d’autres?

Bonne nouvelle: la sortie des produits de breuvages exotiques s’est déroulée comme prévu! Thé, chocolat chaud de luxe et café sont désormais offerts en ligne pour les amateurs. Des petites douceurs pour soi ou pour offrir en cadeau, c’est toujours apprécié!

Au Québec depuis seulement 4 ans, Andry est en train de bâtir son réseau de contacts, entre autres avec ses pairs entrepreneurs. Elle multiplie ses activités de réseautage. Elle tiendra d’ailleurs un kiosque au Salon des Jeunes Entrepreneurs Immigrants ce samedi 8 novembre au marché Bonsecours.  Venez la rencontrer!

Par ailleurs, Andry est actuellement à la recherche d’un mentor, car elle a besoin de parler de son entreprise, mais également de briser l’isolement. Elle cherche donc un mentor qui saura non seulement l’aiguiller dans l’orientation stratégique de Marclan, la challenger sur ses décisions, se faire l’avocat du diable et lui donner l’heure juste, mais aussi l’aider à mettre en perspective ses doutes, ses états d’esprits comme entrepreneure.

Aussi, elle mènera des recherches en ce qui a trait au support à l’exportation dans les prochaines semaines. À suivre!

A surveiller, sur le même thème, mardi prochain:

David se mesure à Goliath: le témoignage d’un habitué du web, Frédéric René de Likisoft!

Donc, à la semaine prochaine!

Karina Brousseau, éditrice du blogue

 

 

 

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